8 janvier 2005
Un vendredi comme un autre
C'est
toujours rigolo de traîner dans une ville la nuit .... Surtout Paris,
dont le coeur ne s'arrête jamais vraiment de battre, et surtout un
vendredi soir, quand il y a un petit peu plus d'agitation ...
En
un tour de pâté de maison et le temps d'une cigarette, j ai eu le temps
de contempler un fragment de mon trop calme quartier qui s'agite quand
même un peu à ce moment de la semaine ...
Silhouettes
furtives aux pas rapides de jeunes filles qui sortent du métro pour
regagner leur appartement, rades de coins de rue pourris à la
population alcoolisée, alcoolique et décidément pas attachante,
épiciers sur le pas de leur magasin jugeant d'un oeil de l'heure de
remballage de l'étal. Et puis il y a toujours cette magie des fenêtres
ouvertes ...
En
effet, les soirs de week end, des gens, hiver comme été, font la fête
et offrent à la rue la bande-son de leur soirée ... Ce qui me donne
l'occasion, à moi petit curieux de musique, d'essayer de cerner leur
caractère et leur personnalité ...
Exemple :
Un soir de match de rugby, à la mi-temps, par une fenêtre d'où s'échappaient des effluves anisées, j'ai eu le bonheur d'entendre Jump de Vangelis, joué à fond les potards sur une chaîne Hifi Darty ... Grand moment, on se serait cru au stade, manquait plus que l'odeur de merguez ! Sauf que toutes les bonnes choses ayant une fin, Jump - que je trouve personnellement très pénible au bout de 5 secondes - se termine. Et là le drame se noue ... Ce morceau est un paroxysme, un climax qui vous fait sauter partout une bande de supporters en furie ... Qu'enchainer après ?
Exemple :
Un soir de match de rugby, à la mi-temps, par une fenêtre d'où s'échappaient des effluves anisées, j'ai eu le bonheur d'entendre Jump de Vangelis, joué à fond les potards sur une chaîne Hifi Darty ... Grand moment, on se serait cru au stade, manquait plus que l'odeur de merguez ! Sauf que toutes les bonnes choses ayant une fin, Jump - que je trouve personnellement très pénible au bout de 5 secondes - se termine. Et là le drame se noue ... Ce morceau est un paroxysme, un climax qui vous fait sauter partout une bande de supporters en furie ... Qu'enchainer après ?
Et
bien, sans hésiter, nos fans trépidants ne firent ni une ni deux et
jouèrent, je vous le donne en mille, la même ... Une deuxième fois ...
Honnêtement, même sans aimer ni cette musique, ni cette ambiance de
franche camaraderie virile, le mec qui a remis le morceau, il n'est pas
DJ mais il sait retourner un dancefloor et il a su trouver le seul
morceau nécessaire pour attendre le début de la deuxième mi-temps ...
Pourquoi cette digression direz-vous ? Parce que ce soir j'ai capté des fragments d'un artiste que j'avais complétement oublié et qui sonorisait tout le carrefour. Huey Lewis ... And the News, s'il vous plaît ... et pas le morceau que tout le monde connaît (Power Of Love) non tout un album ...
Depuis j ai peur ... Je
me demande si le monsieur qui écoutait ça à fond est vraiment un fan,
ou si j'ai un Patrick Bateman bis qui traîne au coin de ma rue. L'un
dans l'autre, ce serait cool d'avoir un voisin un peu cultivé qui a des
lettres et connaît son Brett Easton Ellis par coeur ... Mais, bon, d'un
autre côté ça donne pas envie de traîner seul le soir dans la rue ...
Soundtrack du jour :
Je vais vous donner un morceau qui frime si vous faîtes la fête la fenêtre ouverte.
Un de ceux qui font que les voisins sonneront à la porte pour demander ce que c'est.
Doux et beau et grand, du velours pour les oreilles ...
Wish I had lipstick on my shirt, instead of piss stains on my shoes ...
Friday Night Saturday Morning (1981)
Ghost Town (Two Tone Records)
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